2019 – BIM … de l’ère 3D à la 6D, pour construire le monde de demain
La productivité devient un sujet toujours plus pertinent mais améliorer l'efficacité s’avère cependant difficile face à un marché trop souvent défini par des marges basses. Aussi quelques installateurs pensent déjà au-delà de la 3D-BIM. Certaines entreprises s’interrogent. Comment accroître la productivité globale d’un projet : comment il sera livré ("construire avant de construire") et ainsi améliorer la planification des travaux, notamment en terme de coordination des différents corps d’état (4D-BIM); combien il coûtera au-delà de sa seule conception (5D-BIM) et comment en assurer la maintenance tout au long de son cycle de vie (6D-BIM), autrement dit comment la prise en compte d'informations supplémentaires dès la conception pourra permettre de construire et exploiter des bâtiments et/ou infrastructures en prenant en compte dès leur conception des critères de retour sur investissement.
Quelle valeur ajoutée pour l’installateur électricien?
Une nouvelle problématique se pose dorénavant à l’installateur électricien, bien entendu fournir le meilleur service à son client, évoluer au rythme de la technologie, lui fournir par exemple la maquette numérique du bâtiment qui permettra demain, au fil des évolutions et du cycle de vie de ses bâtiments, de prendre les bonnes décisions au meilleur coût. Mais alors se pose immédiatement une question primordiale : comment apporter satisfaction à son client sans pour autant remettre en cause performance et rentabilité de l’entreprise. Quels sont les leviers à ne surtout pas négliger ?
C’est pour cela que l’ensemble de la profession porte une attention très particulière à optimiser ses propres processus, nécessitant, certes, de se pourvoir des outils les plus performants technologiquement, mais les poussant à réfléchir à l’enchainement des nombreuses tâches imputables à un projet, de l’appel d’offre à la remise des DOE, voire au-delà en phase d’exploitation et de maintenance, en prenant en compte bien évidemment la phase d’étude mais en cherchant plus particulièrement à appréhender combien une tâche paraissant chronophage à un instant du processus peut engendrer des gains exponentiels dans les phases suivantes si elle a été traitée à bon escient au moment le plus propice.
Les chefs d’entreprises posent aujourd’hui les questions suivantes à leur responsable de bureau d’études: où en sommes-nous et quelles actions avons-nous commencées à initier pour nous inscrire dans la démarche BIM ? N’est-ce pas le moment de revoir nos processus et nos outils pour améliorer immédiatement la productivité et l’efficacité de nos études électriques et puis au rythme des exigences de nos clients d’intégrer progressivement le BIM dans cette démarche ?
Sur quels leviers agir en phase d’étude?
LEVIER N°1 : RÉDUIRE LES PERTES DE TEMPS LORS DES ÉTUDES EN AUTOMATISANT LES TÂCHES SUPERFLUES OU EN DOUBLON
Pour cela, l’entreprise se doit de mettre en place des outils améliorant la productivité tout en portant une attention particulière aux méthodologies mises en œuvre. Le BIM permet, dans un standard commun aux éditeurs (IFC), d’échanger des données sur une plateforme et de les réutiliser sur différents progiciels applicatifs. Il accroît les possibilités de travail collaboratif au sein de l’équipe.
Pourquoi ne pas profiter d’outils connectés pour éviter ces tâches superflues ou en doublon ?
LEVIER N°2 : RÉDUIRE LE NOMBRE D'ERREURS EN HARMONISANT LES MÉTHODES DE TRAVAIL ET EN SÉCURISANT LES DONNÉES D'ÉTUDES
Etudier un projet à l’aide de logiciels de CAO traditionnels nécessite de saisir les mêmes données à différents stades de l’étude, dans différents outils ( implantation, calcul, schéma ), engendrant à tout moment re-saisie, risques d’erreurs, perte de temps, vérifications supplémentaires et donc baisse d’efficacité.
Pourquoi ne pas utiliser des technologies novatrices évitant perte du temps et risque d’erreurs dans la conception et le processus de livraison, en utilisant les mêmes données mises à jour par synchronisation. Les opérations de « synthèse » et « de recollement » seront alors plus aisées à réaliser ?
LEVIER N°3 : RÉDUIRE LES COÛTS DES MATIÈRES PREMIÈRES AVEC UN DIMENSIONNEMENT PRÉCIS
Le BIM permet aussi d’indiquer les modifications apportées sur le projet par les autres acteurs et donc d’influencer les résultats. De plus, les industriels du bâtiment participent à la mise en place de bibliothèques de produits dont les données techniques sont exploitées sur les projets BIM en respectant un format standard ISO de saisie. Toute modification peut alors être prise en compte et interfacée avec un logiciel de calcul de l’installation électrique lui-même connecté au logiciel de génération automatique des schémas.
Pourquoi ne pas générer automatiquement vos schémas d’installation en prenant en compte toute modification d’implantation pouvant influer sur le dimensionnement des équipements ?
COMBINEZ CES LEVIERS POUR MIEUX DÉVELOPPER VOS MARGES SUR L'ENSEMBLE DE VOS PROJETS
Le BIM permet ainsi au niveau de la conception (type REVIT® d’Autodesk) de pouvoir étudier le projet en mode collaboratif. L’utilisation conjointe d’outils connectés réduit les pertes de temps, les tâches superflues, les risques d’erreur, permet d’enchainer les processus au moment le plus propice de l’étude dans un soucis de productivité et de performance économique.
N’est-ce pas le moment opportun pour envisager de nouvelles méthodes de travail ?
Ne faut-il pas effectivement profiter du déploiement du BIM pour repenser ses processus ?
2019 est l’année où les projets BIM vont se démultiplier !
Mais aussi l’année de la réflexion, de la transition, du déploiement de nouveaux outils permettant à l’installateur électricien d’évoluer en pérennisant performance et rentabilité.
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